La Transition a été lancée sur un constat, celui d’une France bloquée par un système de représentation politique et syndicale à bout de souffle ; sur une promesse, celle d’éviter à tout prix le retour en 2017 de ceux qui nous ont conduit dans cette impasse ou l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ; et sur une conviction, celle que la posture de la critique assise ne suffisait plus et que nous avions la responsabilité de nous lever pour agir.
La Transition a immédiatement rencontré un vif succès, au point de très vite se heurter à une double réalité, celle du temps et celle de l’argent :
- le temps qui manque pour arriver à conjuguer nos activités professionnelles et nos vies de famille avec un engagement qui attend beaucoup en retour ;
- l’argent comme clé pour obtenir les moyens que le temps nous refuse.
Cette période riche et frustrante nous a également permis de mesurer la grande appétence des Français pour la politique et leur immense désir de se mêler de ce qui, finalement, les regarde. Nous avons été touchés par les milliers de mails que nous avons reçus, les encouragements, les dons du plus petit au plus important, les témoignages, la détresse aussi parfois de ceux dont la vie, la dignité ou l’espérance ne tient plus qu’à un fil.
Dans le même temps, une question s’est posée à nous de façon de plus en plus lancinante, celle de l’incarnation. Pour qui roule la Transition ? Qui est votre candidat ?
Lentement mais sûrement nous avons commencé à travailler sur les moyens de permettre l’émergence d’une personnalité qui serait issue de la Société Civile. Bien avant de répondre au « qui », il fallait trouver une réponse au « comment ». L’idée d’une vraie primaire citoyenne s’est rapidement imposée à nous et c’est assez naturellement que nous nous sommes retrouvés à discuter de ce sujet avec nos amis des autres mouvements citoyens, Cap 21, Génération Citoyens, le Pacte Civique, Nous Citoyens, Bleu Blanc Zèbre et La Transition, pour finalement lancer le 11 avril la Primaire des Français.
Cette initiative a réuni 75.000 soutiens assez rapidement mais finalement beaucoup moins que les 500.000 que nous avions initialement annoncés. Fidèles à nos valeurs et à la nécessité de dire ce qu’on fait et de faire ce qu’on a dit, nous avons décidé de ne pas donner suite à la Primaire des Français puisque nous n’avions pas atteint notre objectif. Cependant, nous avions réussi quelque chose de primordial, poser les bases d’une union citoyenne dans laquelle se retrouvaient les principaux mouvements citoyens de notre pays. C’est de ce travail d’échanges qu’est né le Collectif de la Société Civile.
Parallèlement à ce cheminement qui aura duré un an, Emmanuel Macron a construit un projet qui a progressivement fait écho à notre propre démarche :
- Echo dans la méthode puisqu’il a choisi de créer sa propre force politique en s’appuyant sur les citoyens qui décidaient de se mettre en marche avec lui, librement, loin des logiques partisanes et des organigrammes verticaux.
- Echo dans sa personnalité puisqu’il a démissionné d’un prestigieux et confortable Ministère pour se lancer dans une aventure totalement incertaine; mais aussi parce qu’il a démissionné de la Haute Fonction Publique au moment de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle. Un geste fort quand tant de professionnels de la politique profitent de leur statut et des sécurités qu’il leurs garantit, un geste qui démontre qu’Emmanuel Macron est avant tout un homme dans son siècle, celui du mouvement et de l’audace.
- Echo enfin par son profil car Emmanuel Macron n’est pas un professionnel de la politique. Il n’y a pas vécu pendant 30 ans, collectionnant les mandats et les fonctions, jusqu’à cumuler tout et n’importe quoi. Il a connu pendant 26 mois les entrailles de l’Elysée et c’est heureux pour quelqu’un qui en brigue le bureau principal et il a passé 24 mois à Bercy, démontrant sa capacité de travail, de cohérence et de cohésion y compris avec des parlementaires de « l’autre bord », lesquels auraient volontiers voté la loi qui porte son nom si la politique politicienne ne s’en était pas mêlée. Enfin il a connu l’entreprise fut-elle bancaire, fut-elle d’affaire car cela vaut mieux que de ne l’avoir jamais connue et d’avoir passé sa vie entière d’Assemblées en Ministères, pour finir par venir promettre au terme d’une vie aux crochets des contribuables, du sang et des larmes quand on en n’a jamais versé soi-même.
Sur le fond, notre appel pour un nouveau partage a trouvé une résonance forte au cœur du programme d’Emmanuel Macron et d’abord par sa promesse de renouvellement politique et les mesures qu’il a annoncées à commencer par l’encadrement du nombre de mandats dans le temps, mesure que les mouvements citoyens soutiennent depuis longtemps.
Ensuite viennent les mesures claires et audacieuses comme la baisse des charges salariales permettant de redonner au travail une rémunération plus importante, la nationalisation de l’Unedic et la fin de sa gestion paritaire, mais aussi l’autonomisation des établissements scolaires, la suppression du RSI, le maintien de l’AME et le remboursement des soins dentaires et optiques, etc.
Enfin, Emmanuel Macron est aujourd’hui le seul à proposer un projet européen enthousiaste là où tous ses concurrents n’ont de cesse que de pointer l’Europe du doigt, érigeant un bouc-émissaire plutôt qu’une ambition continentale dans un monde où une France isolée ne peut plus espérer se faire entendre. Il défend cette idée d’une Europe qui protège et qui seule peut nous permettre de nous protéger contre la mondialisation et ses excès.
Voilà ce qui nous a lentement et sûrement conduit à nous mettre En Marche. Après avoir cheminé parallèlement à Emmanuel Macron, nous avons décidé à 100 jours du 1er tour de l’élection Présidentielle de le rejoindre, afin de « marcher pour » et plus seulement contre. Par ailleurs, nous savons plus que quiconque qu’il nous faut faire notre part et que ce qui se jouera dans trois mois engage bien plus que cette simple élection, que nos choix engagent notre génération, notre pays, notre continent et notre modèle républicain dans ce qu’il a de plus intime, de plus fondamental, de plus fragile et qui est gravé au cœur de notre Constitution en moins de 100 mots :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.
La langue de la République est le français.
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
C’est à la lumière de ces quelques mots que nous devons choisir ce que nous voulons faire de la prochaine élection présidentielle. Nous avons choisi, et c’est un choix réfléchi, un choix muri, un choix sans compromis, sans renoncement, sans contrepartie et sans aucune ambiguïté.
Nous travaillerons pendant les 100 jours qui viennent pour qu’au printemps prochain nous puissions vivre, non la victoire d’un camp contre un autre, mais l’entrée de la France dans une nouvelle époque… mais aussi, pour que le jour prochain où mon fils et ma fille me demanderont ce que j’ai fait en 2017, je puisse simplement leur répondre : j’ai marché.
Bravo. Je ne peux que marcher avec vous dans ce sens. Je vous suis depuis votre création sur le Net et votre choix de rejoindre Macron est, pour moi, une confirmation de votre honnêteté et surtout de votre bon sens …
Ne nous decevez pas. Il n’y a pas d’autres solutions.
En voyant roures ces magouilles, il faudrait servir la France sans salaire avec les frais payes mais plus de magouilles à quand des politiques propres!